Ce livre me pousse à bousculer d’emblée une idée reçue : non, l’art du haïku ne fut pas découvert en France après la destruction d’Hiroshima. Au début du xxe siècle,
des poètes initiés à la sensibilité japonaise écrivaient déjà des haï-kaïs publiés dans des revues ou des plaquettes. Lors de la Première Guerre mondiale, de jeunes poètes,
qui avaient rendez-vous avec la mort, se sont livrés à cet art de l’esquisse, saisissant un tableau en trois coups de brosse. Leurs noms sont aujourd’hui méconnus
mais ils suscitèrent l’admiration d’Apollinaire, de Max Jacob ou du jeune Paul Eluard. Quant à leurs textes… ils sont plus que de simples
poèmes : ce sont des projectiles, des éclats d’humanité, des brisures d’espoir, de révolte, de peur ou de vie. Les voici rassemblés pour
la première fois dans une anthologie qui comporte des textes rares et de nombreux inédits. La fulgurance du fragment face au désastre de la guerre…
En pleine figure,
La balle mortelle.
On a dit : au coeur – à sa mère.
René Maublanc
Cla, cla, cla, cla, cla…
Ton bruit sinistre, mitrailleuse,
Squelette comptant ses doigts sur ses dents.
Julien Vocance
Dans un trou du sol, la nuit,
En face d’une armée immense,
Deux hommes.
Julien Vocance
Les premières réactions :
« Une anthologie aussi belle qu’inédite. »
Christian Tortel (http://papalagi.blog.lemonde.fr/2013/11/11/au-casse-pipes-des-haikus-inouis/)
« Dans l'abondance de livres sur 14-18, le plus original, le plus poignant, le plus littéraire. »
Tweet de Bernard Lehut du 9/11/13
« Un des ouvrages les plus inattendus. »
Le Parisien – Aujourd'hui en France du 11/11/2013
« Bravo pour cette anthologie ! Félicitations à son auteur. Quel travail ! »
P. Simon, Ouest-France
Coup de cœur de l'émission « Les livres ont la parole » sur RTL le 10/11/13 :
A poadcaster ici : http://www.rtl.fr/emission/les-livres-ont-la-parole/ecouter/les-livres-ont-la-parole-du-10-nov-2013-7766637682
Évoqué par Augustin Trapenard dans Le Grand Journal du 11/11 sur Canal+